Il est des personnes que l'on voudrait ne jamais avoir quitter. Mais les relations humaines en décident autrement parfois.
J'étais très amie avec E.C. en 6ème, c'était même (je n'aime pas cette expression mais allons-y, n'ayons pas peur des mots) ma meilleure amie.
C'était une jolie petite brune toute fine et d'une gentillesse presque agaçante tellement moi je pouvais être mal à cette époque.
Je vivais très très mal cette transformation hormonale qu'est l'adolescence et toutes les personnes trop bien dans leur peau avait du mal à m'intéresser. Il me fallait du lourd, du psychotique, du cheveux gras.
Alors ma petite E.C. toute fluette, douée en beaucoup de choses, pleine de vie, qui jouait d'un instrument, apprenait le grec et j'en passe. C'était trop pour moi.
J'ai dû lui en faire baver sans m'en rendre compte, car tel un serpent je l'ai hypnotisé et attiré dans mes crochets pour pouvoir mieux la laisser tomber ensuite.
Souvent je pensais à elle, me demandant ce qu'elle avait pu devenir et m'imaginant son destin, sa vie.
20 ans après, nous nous recontactons (par facebook), sans une once de reproches et là, nous sommes tombés dans les bras l'une de l'autre, nous rappelant à nos bons souvenirs.
Finalement, ce sont les seules choses qui restent, car nous en avons vécu des émotions fortes ensemble.
J'ai retrouvé, mon amie d'enfance, intacte et toujours aussi fascinante qu'avant.
C'est très étrange, mais je me sens bien, mieux même. Je me sens rassurée, comme si mon noyau dur (ceux que j'aime) se durcissait, s'épaississait et devenait solide comme un roc.
J'ai retrouvé E.C. et suis décidée à bien me rattraper
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