Je suis sur le point de terminer le livre de Mikaël Ollivier "Celui qui n'aimait pas lire". L'histoire d'un enfant, plus contemplatif qu'actif et tous les aléas de son enfance à son adolescence qui l'ont poussés petit à petit à aimer lire. Pendant mon trajet matinal qui m'emmène sur mon lieu de travail, je suis absorbée par ce livre qui me fait sourire, qui m'émeut et qui me fait faire quelques mimiques spontanées, tel qu'un mouvement de sourcils ou une bouche qui se tord de compassion. Je me reconnais, me sens comprise et peut-être finalement normale.
je me découvre au fil des pages à travers cet auteur et sa propre histoire. Toutes ses émotions dont il parle, je les aies souvent ressenties sans pouvoir mettre des mots dessus et sans savoir qu'elles m'étaient légitimes. On m'a toujours jugé rêveuse et donc peu crédible pour beaucoup de choses. A l'école c'était "Vanessa pourrait mieux faire, si elle était moins dans la lune". C'est incroyable ce que la lune dans ce contexte là, n'intéresse personne. Lorsque le premier homme a marché sur la lune, on en a pourtant beaucoup parlé. Il a quand même bien dû y penser à cette lune avant. Peut-être même qu'il était souvent dans la lune étant petit. Bref, moi je l'aimais ma lune et aujourd'hui, elle est encore mon refuge. Elle me préserve des choses pas belles qui peuvent m'entourer. C'est comme ça.
Moi aussi comme l'auteur, j'avais une soeur intellectuelle (lui c'est son frère) qui passait son temps à lire (toujours d'ailleurs). Ce que j'adorais, c'est quand elle me disait "je viens de terminer une merde à lire", moi qui avait du mal à terminer un bon livre, alors une "merde" je n'aurais jamais perdu mon temps à ça. Mes parents faisaient souvent des comparaisons douteuses entre mon intellectuel et le sien "Vanessa, elle ne fera pas de grandes études mais elle est gentille", je résume grossièrement ce que j'ai pu comprendre petite ou interprété. Peu importe, j'ai bien senti que l'école n'était pas "gentille" avec moi et que la vie n'était pas un jeu. Enfant, je croyais que tout serait possible. Pourquoi ? je ne sais pas. On me disait mature ?? J'ai des doutes à présent. A 11 ans j'ai été touchée par la maladie et mes parents ont été, il me semble, dépourvus de stratégie face à mon éducation et n'ont pu projeté d'avenir ou de carrière en ce qui me concerne. Ils voulaient certainement que je guérisse et que je sois heureuse (c'est légitime). C'était suffisant pour eux. Encore une fois, c'est ce que je pense aujourd'hui à travers mes yeux d'adulte.
J'avais rencontré une prof de Français qui avait tenté de me donner goût à la lecture avec Tristan et Iseult. Certes, j'avais aimé, mais pas à me dire, "whouaaa quel chef d'oeuvre, comment ai-je fait pour vivre jusqu'à maintenant sans avoir connu ce livre". Ca restait pour moi très scolaire, puisque je devais l'étudier en cours. Un livre que j'ai aimé lire et étudier est "sa majesté des mouches" de William Golding.
Et puis, j'ai fais du théâtre car je voulais en faire mon métier. Je sentais que je pouvais offrir beaucoup de moi et de mes émotions à un public. je me suis cherchée sans vraiment me trouver. Comme une mauvaise dissertation, j'ai manqué de structuration et je me suis laissée échouer sur la première occasion professionnelle. Je suis un échec scolaire et finalement ça peut très vite arriver, même avec du potentiel.
Je ne suis pas une intellectuelle, je suis une émotionnelle...
Aujourd'hui et comme beaucoup de personnes, je ne suis pas à ma place professionnellement... J'ai une place... et je ne me plains pas mais voilà c'est un constat par rapport à ce livre, où l'auteur va être guidé par ses proches et par de gros déclics personnels, qui font qu'il pourra prendre en main son destin.
A quand mon grand déclic...
Comme on dit, "ton destin est entre tes mains" mais ma destiné où est-elle ? Sur la lune peut-être ?
J’ai toujours aimé lire, beaucoup, énormément, ça gênait un peu ma mère qui me trouvait très introverti, au contraire de ma petite sœur, très extroverti. Tu vois les comparaisons…En tout cas tu m’as donné envie de lire ce livre. J’adore ton blog, je m’identifie vraiment.
Bises
Rossana
Rédigé par : Rossana de Sordi | 05/04/2007 à 14:47
Ahhh les comparaisons entre soeurs... Ca me fait penser à mon livre "si tu savais ma soeur..."
Je me reconnais dans tes paroles. Tout comme toi, je ne suis pas une intellectuelle mais une émotionnelle, c'est tout à fait ça ...
En tout cas , ton livre a l'air très intéressant.
Bises
PS; je t'ai envoyé un mail
Rédigé par : delphine | 22/02/2008 à 14:27
@ Delphine : Oui d'ailleurs, lorsque j'ai lu le résumé de ce livre, je t'avais envoyé un commentaire le concernant et je pense que je vais le commander également en INCLUANT les frais de port LOL car je me suis vraiment reconnue.
Bises
Rédigé par : Vanessa | 22/02/2008 à 19:39