J'ai un peu de mal à trouver mon rythme en ce moment.
J'arrive c'est certain, au 9ème mois de grossesse et les ballades se font plus rares ou sinon plus courtes.
Mais quel bonheur de vivre au jour le jour, de prendre son temps, je profite à 100 % de ces moments seuls avec mon fils, encore unique.
Je savoure ces derniers instants comme si la vie allait s'arrêter après la naissance du second.
Pourquoi ?? Je le sais très bien au fond de moi et ce blog m'aide à l'inscrire, le graver comme une preuve vivante de mes émotions, mais l'admettre en y plaçant des mots me paraît peu important et même pathétique.
En résumé, j'ai la trouille,
de quoi ??? Peut-être de ne pas maîtriser...
Et alors, et après ???
Mon planning s'adapte à mes performances actuelles, je dors beaucoup le matin une fois que mon fils est à l'école (j'en profite), ensuite, je fais ce qu'il faut pour que ma maison ne ressemble pas trop à beyrouth.
Depuis que je suis enceinte, j'ai du passer une fois l'aspirateur, c'est mon amoureux qui le passe depuis (c'est pas super régulier, heureusement les lingettes swiffer existent pour ne pas les nommer). J'ai également une sorte de balai électrique, top, car il ramasse tout et il y a une petite réserve que j'ai juste à vider à la poubelle (très écolo) ça évite de sortir tout le matos.
Finalement, les journées passent très vites, je ne m'ennuie jamais mais j'ai toujours cette sensation de ne pas avoir fait assez de choses.
Je ne lis plus, je ne fais plus de bijoux en perles. En revanche, j'ai créé des liens avec beaucoup de personnes qui habitent près de chez moi et je dois dire que cela m'apporte beaucoup.
Avec mon rythme de travail d'avant ma grossesse, je n'avais pas tellement le temps de prendre le temps, aujourd'hui je profite de ces moments sociaux avec mon entourage de promiscuité.
Des amis viennent me voir jusqu'à ma lointaine banlieue (30 km environ de Paris), même parfois de Province.
Je me fais à ma vie de maman sans travail et je sens bien que c'est un moment que je dois vivre à 100 %.
Je ne pourrais pas je pense, rester sans travailler, mais pourquoi pas trouver une reconversion professionnelle d'ici quelques années. C'est vraiment navrant que nos structures professionnelles donnent très peu l'occasion de pouvoir changer d'orientation tout au long de notre vie. nous sommes parfois cloisonnés à l'intérieur d'une performance ou d'un statut et c'est souvent très difficile d'en sortir.
Avec l'arrivée de mon second fils, je vais devoir de nouveau trouver mon équilibre entre mon grand, mon mari et moi. J'aime le changement, je veux du changement et dès que cela arrive, je panique. Je suis bourrée de paradoxes.
Je me rends compte que j'ai besoin de cet équilibre mais qu'une fois qu'il est là et bien installé, je ne le supporte plus et je suis prète à tout faire exploser. La maternité m'aide à devenir plus sage et sereine.
Cet équilibre, je le veux et je l'aurai
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