Vanessa en Harmony

Gravé à jamais !

J'ai besoin de me souvenir de cette année fabuleuse que j'ai traversée à travers ma grossesse et l'arrivée de mon pin's.

Certains endroits où je l'ai allaité me bouleversent lorsque j'y retourne. J'ai encore l'impression d'avoir vécu un rêve... Il continu aujourd'hui et je suis fascinée par mes enfants.

Les odeurs me rappellent des moments bien précis, les saisons, des sensations au niveau de mon corps, les bruits, des souvenirs d'endroits ... Je traverse cette période comme un bouleversement émotionnel de mon moi.

Je me dis que toutes ces sensations vont partir petits à petits et cela me fait peur. Le plus jamais ressentir cela me fait mal. Non je ne souffre pas, je suis émue et nostalgique par cette fabuleuse année et aventure que nous venons de vivre tous. J'ai reçu tellement d'amour, moi qui pourrait ne vivre que de cela et d'eau fraîche.

Comme dans un rêve que l'on ne veut pas voir se terminer, je lutte contre mes émotions, mais je n'y arrive pas, c'est dans mes tripes. Chaque moment, même difficile me rend nostalgique.

Hé oui comme tout, le temps va apaiser ces maux et je redeviendrais la petite Vanessa pleine de rêves et parfois de désillusions.

Je n'ai plus envie des mêmes choses, des mêmes gens et de tout un tas de choses.

J'ai besoin de ce repli. Devenir mère, c'est une expèrience à la portée de toutes, mais chaque histoire est unique.

Cette parenthèse dans ma vie est arrivée alors que j'en rêvais secrètement et inconsciemment.

Un grand moment dans ma vie

La position rêvée !

J'ai découvert que mon fils souffrait de coliques.

C'est vraiment très particulier, car en dehors de ces dernières, il a je pense des besoins de câlins, des envies de dormir et le tout fait que je ne le comprends pas toujours.

Alors je teste tout ce que je peux trouver. Un câlin, un sein, un jouet, un sourire, une chanson...

J'ai trouvé cette position qui l'apaise réellement.

"Malheureuse, pas sur le ventre" m'a-t-on dit. C'est toujours facile de donner des conseils.

Il adore l'avant bras mais avec moi c'est pas toujours ça, je dois avoir l'avant bras moins épais, long et rembourré que son papa. Ma belle-mère aussi s'en sort très bien (voir photo et son petit sourire de satisfaction).

Bref, ces fichus coliques sont un vrai business pour les pharmacies. J'ai tout une panoplie de gélules, gel, sirop...

Du coup, je ne sais plus ce qui marche réellement.

Il me faudrait (hé oui je suis prête à tout), l'écharpe de portage, mais je suis tellement peu manuelle que je pense qu'il faudrait que je teste d'abord avant d'investir. Oui en effet, rien que le nœud, je me demande si je vais savoir le faire.

Bon finalement, les coliques vont mieux, j'avais laissé en suspens ce billet que je reprends aujourd'hui et Thomas va avoir 4 mois le 30.

Une amie m'a prêté l'écharpe mais je ne sais pas pourquoi, il n'aime pas. Peut-être que je m'y prends mal, mais on est collé l'un à l'autre et c'est limite j'arrive à respirer. J'ai tellement peur que le nœud lâche aussi.

Alors je le porte sur le bras et le colle parfois contre mon visage pour le sentir et l'embrasser.

C'est d'ailleurs très drôle car je promène la poussette et mon fils dans l'autre bras.

Je le ressens au plus profond de mes tripes !

C'est un truc, je ne sais pas si cela s'explique. Dès que je regarde mon pin's, je ne peux m'empêcher de ressentir un grand boulversement émotionnel.

Alors quand il me sourit, c'est la fête dans mon coeur.

J'ai l'impression de comprendre ses regards et inversement.

Lorsque je pars deux heures pour m'aérer, je suis impatiente de rentrer pour le retrouver. Son odeur me manque, j'ai besoin de coller mon nez sur son petit crane. De sentir ses petits pieds, de le voir me chercher du regard et me sourire.

La nuit, hé oui il ne fait pas encore ses nuits à 4 mois et des poussières, je le regarde et me dis, "quelle chance j'ai de connaître cela", c'est quand même un miracle de la vie ces bb.

En fait, je vis un truc de fou au plus profond de moi. Cela m'énerve lorsque mon bb me parle à travers des sons, regards, gestes... et que mon entourage continue de me parler. Je voudrais me retrouver dans une bulle où que lui et moi serions.

Mon grand "regret" d'avoir arrêté l'allaitement. Je peux comprendre aujourd'hui ce que des centaines de femmes perçoivent à travers cet échange qui dépasse tout entendement. Le biberon peut permettre des échanges, mais rien de comparable avec l'allaitement maternel.

Ce manque, je le ressens tous les jours un peu.

J'ai envie d'un troisième enfant même si je sais que cela ne serait pas résonnable et j'ai peur d'avoir envie uniquement de revivre la grossesse et d'accueillir à nouveau un petit bb et de ne pas anticiper sur le fait que ces petits deviendront grands et pas forcément ce que je souhaite.

Alors attention, car il y a des moments, où j'en peux plus et je me surprends à penser "mais pourquoi un deuxième, on était bien à trois". Ensuite, il s'endort et je suis impatiente de le retrouver. Je ne peux plus m'en passer.

C'est ma petite drogue douce et dure à la fois

Mes journées de dingue

Ca commence souvent la nuit avec la tt du petit dernier qui n'a pas encore compris que la nuit on dort et la journée aussi, pour laisser maman surfer sur ses blogs.

J'ai une tête, je ne me reconnais à peine, mais pourtant je fais des efforts de conservation (mon expression pour conserver mon teint jeune et frais des années 70)

Le matin (presque encore la nuit d'ailleurs), il faut que je déjeune sinon je suis dans un état dépressif qui fait fuir tout le monde même les plus coriaces comme mon grand qui arrive toujours à me poser une quetion alors qu'il voit que ça n'est pas le moment.

Ce matin, il me demande "papa a pris son petit dej ?"

Moi : "Oui"

Lui : "et toi ?"

Moi : "Oui, pourquoi ?"

Lui : "Superrr, je vais pouvoir manger tranquille, j'aime bien être tout seul"

Comme quoi les chiens ne font pas des chats. J'adore manger seule, sauf au resto.

Bref ensuite, c'est "habille toi", "lave toi les dents" et ces deux phrases, ça prend environ 20 minutes chacune, car il faut les répéter une dizaine de fois sous différents tons.

Pendant ce temps, je nourris mon pin's, le change, le areuh areuh, un peu de baby tv, un peu de jouet, un peu de sphinx (je le mets sur le ventre), un peu de n'importe quoi, un peu de vomi, en gros un peu de tout.

Ensuite, il retourne au lit en me suppliant, heu non c'est moi là....

Et là, c'est tornade blanche qui se met en route. Enfin je raproprie la maison.

Ensuite douche, soins de ma petite personne (quand j'ai le temps)

Mails, blog etc sur ordi

Mon pin's se réveille et là on refait ce qu'on a fait quelques lignes plus haut.

Ensuite, je déjeune devant mon ordi chéri ou devant un bouquin ou devant la télé, je ne peux pas rester sans rien faire sinon je m'endors.

Mon pin's se réveille et là on refait ce qu'on a fait quelques lignes plus haut.

On va chercher le grand à l'école, alors c'est tout un truc, il faut que mon pin's ait mangé avant sinon c'est crise assurée et là devant l'école, j'ai le droit à tous les commentaires. C'est gentil, mais je suis fatiguée de devoir sourire en argumentant toujours les mêmes choses.

Et c'est là que tout part en vrille.

Il me dit à peine bonjour, "on peut aller au parc", "on peut inviter untel" ? etc et si je dis non, le copain est devant et me regarde d'un air suppliant, mon fils est au bord de la crise de nerf, le pin's hurle dans sa poussette et moi je suis à deux doigts, soit de tomber de fatigue, soit de hurler, pleurer et giffler mon grand, mais je me contiens et je garde cela pour la maison.

Le grand ne veut jamais ce que moi je veux. Alors la fatigue me gagne même si je décide de rester zen.

Le pire c'était la semaine dernière, quand il est arrivé au parc avec tous ses copains avec un dvd à la main me demandant

Lui : "c'est quoi ça maman ?"

Et là l'horreur sous mes yeux..... Un dvd X avec pleins de positions et de filles au regard douteux.

Moi qui suis naturellement assez ouverte sur le sujet, j'ai cru que je tombais dans un trou et que la chute ne s'arrêterais jamais.

J'ai pris peur, je regardais au loin comme si je cherchais de l'aide ou quelqu'un et eux me fixaient en attendant une réponse.

"Maman pourquoi, le monsieur, il lui lèche les fesses ?"

HAAAAAAAAAAAAAAAA HELPPPPPPPPP

Ca s'est terminé en queue de poisson, j'ai dit que le monsieur à qui cela appartenait allait revenir le chercher (n'importe quoi et pourquoi un monsieur, va savoir !). J'ai du mettre le dvd dans le sac de classe de mon fils car je n'allais pas me ballader avec à la main et y'avait pas de poubelle près de moi. En rentrant mon grand m'a encore posé la question

"c'est dégoûtant quand même de se lècher les fesses ?"

Je lui ai dit que c'était certainement un montage que des adultes avaient fait pour faire une blague comme nous quand on avait pris le catalogue de la redoute pour mélanger le corps d'un monsieur avec la tête d'une femme. Ouf  j'ai eu chaud.

Ce genre d'évènement bouffe l'énergie de toute une journée.

Ensuite on rentre du parc et la guerre froide commence.

BB pleure, le grand veut faire ce qu'il veut et un bras de fer commence. Bien-entendu, c'est moi qui gagne mais dans des conditions douteuses.

Mon amoureux rentre et PFFFF, il prend le relais sur certaines choses. Parfois, nous ne sommes pas en phase les uns avec les autres et hop ça éclate et ça repart sur des crises de rire.

Nous sommes des grands enfants devenus parents et devons élever de petits enfants. Les rôles sont parfois difficiles à garder

Devoirs, douche ou bain, repas pris sur le pouce car il ne veut rien manger et moi j'aime pas cuisiner ou de temps en temps.

Les dents, les dents, les dents, c'est fou ce brossage de dents m'obsède.

Bref les journées se terminent bien ou mal mais en général c'est plutôt sur une note positive, chacun fini par se retrouver et termine sa soirée par ce que l'on aime. Echec pour mon amoureux, moi ordi, perles, bouquins et mon fils jeux. Pour le pin's, c'est toujours un peu pareil.

Ca c'est une journée assez banale mais qui se répète un peu chaque jour.

Je ne suis pas du tout organisée, je n'aime pas tellement ça d'ailleurs même si parfois j'aimerais pouvoir être comme beaucoup de mamans que je vois qui ont un ordre des priorités et tout roule.

Moi j'y arrive pas, alors je me force et quand j'y arrive, mon fils est tellement pas habitué qu'il lutte.

Lorsque j'arrive à prendre du recul, je les aime bien ces petites journées où je retrouve les personnes que j'aime le plus au monde. C'est toujours pareil, on se rend compte que de ce qu'on a pas (pas très français mais j'me comprend comme dirait l'autre).

Un lieu sacré

On a tous un lieu où l'on aime se mettre pour bouquiner, téléphoner, surfer, rêver...

Moi en ce moment, c'est allaiter, biberonner, arheunonner, bisoutter et bien d'autres choses du même registre.

Mon lieu, en dehors de mon lit que j'avais adopté comme seconde maison lors de ma grossesse, c'est mon gros fauteuil club.

Je l'aime, car il se réchauffe avec la chaleur de mon corps, il est confortable, il se lave et se détache très facilement. Le lait n'a pas eu raison de lui

Il est assez gros pour m'accueillir ainsi que tout mon barda. Télécommandes, bouquins, cd, téléphone, coussins...

Je peux m'y allonger en mettant mes jambes sur les accoudoirs.

Il me manque juste un gros pouf pour pouvoir mettre mes jambes et le tour sera joué.

J'ai essayé un peu tous les coins de la maisons, mais c'est là finalement où je me sens le mieux.

C'est bon d'avoir son cocon !

Pour des nuits paisibles

J'ai trouvé l'objet miracle !

Une veilleuse qui change de couleur et se recharge comme un portable. Ensuite celle-ci fait preuve d'autonomie pendant 8 à 10 heures. Et à vous les nuits tranquilles.

Comment ça je rêve ?

Je l'ai mise dans le lit de ma chiffouille qui a tout de suite été en extase devant ce petit objet qui change de couleur, soit au totale 7 (je crois).

De là à dire qu'il a fait une nuit complète, ça n'est pas le cas, mais je crois que Médor va pas mal y contribué.

La nuit,  l'animal diffuse ce petit halo de lumière, juste ce qu'il faut pour rassurer.

Je pense que je vais m'en acheter un pour moi, je trouve ça craquant et gadgetesque, un peu comme mes Nohohons.

Qui a dit que la nuit, tous les chats sont gris ?

Dans les règles de l'art !

Moi je dis que d'avoir des règles dans une famille c'est important. Surtout lorsqu'il y a des enfants.

Mon soucis est que nos règles ne sont les règles de personne, ou si peu.

Premièrement, nous n'aimons pas manger à table de façon conventionnelle.

Le "A table" ne résonne que par période à la maison et se transforme en histérie générale de ma part.

"Bon vous venez, c'est près, ça ne sert à rien que je fasse à manger si personne ne vient" et blablabla et blablabla (je vais pas tout reporter de mon palabre qui même moi m'agace et me rappelle mes propres repas en famille).

Ensuite, je ne comprends pas pourquoi chez moi, être au lit à 8h30 paraît être de la science fiction.

Je dois mettre 30 minutes à chaque fois pour obtenir quelque chose de mon premier pin's.

"Tu peux aller te laver les dents"

"Ouiiiii une minute"

"Une minute de quoi, ça doit faire 5 fois que je te le demande"

"Non mais là je termine un truc et j'arrive"

GRRRRRRR (en silence je rumine)

"Tu viens faire tes devoirs"

"Ohhhhh, j'voulais jouer là"

"Tu joueras après, depuis que tu es rentrée tu ne fais que cela"

"Oui mais là je voulais jouer"

Silence......

"Tu peux aller prendre ta douche"

"oui, une minute, juste après ça"

"bon ensuite on mange"

"j'pourrais manger devant la télé ? Oh ma petite maman chérie STP ? Juste cette fois, j'ten supplie"

"on verra"

"Dis oui ma petite maman ?"

"Bon alors, tu ranges ta chambre avant, on fait les devoirs et tu prends ta douche" (en général je rajoute toutes les conditions en un bloc pour être tranquille)

"D'accord, c'est toi qui décide" (bha voyons, quel filou)

Quant au moment d'aller se coucher, alors là en général, c'est le bouquet.

Il faut que cela cesse. Comme je sens le moment parental libératoire approcher, je suis beaucoup moins patiente.

Je joue le jeu malgré tout et je monte deux fois dans la mezzanine déloger tous les voleurs, on cherche le doudou... Le bon !

"non, c'est pas celui-là, non ni celui là, ah le voilà" 

Moi je trouve qu'ils se ressemblent tous car c'est les mêmes (notes sur les doudous ici), mais lui d'un coup de doigté, il sait faire la différence.

Ils sont bluffants ces enfants rois.

Alors maintenant que le petit deuxième est là, c'est encore mieux organisé (hum hum). Il est encore petit, ne parle pas, ne marche pas, n'a pas de dents (ça règle déjà une problèmatique).

Alors moi, les règles j'y arrive pas.

Oui on arrive à tout boucler, plus ou moins en fin de journée, comme une mission, mais dans quel état je suis parfois.

Je pense que je prends trop les choses à coeur.

Oui c'est vrai après tout, si il ne veut pas se laver les dents, hé bien tant pis, il fera fuir toutes les filles avec son haleine de cow boy et prendra un crédit pour se le faire refaire adulte (dans les pays de l'est, c'est beaucoup plus intéressant).

Et puis si il ne veut pas travailler, après tout, aujourd'hui, nous sommes pas trés évolués dans la recherche d'emploi, mais dans quelques années, à la vitesse où vont les choses, je suis certaine qu'il pourra aller bosser sur une autre planète et que du boulot, il y en aura, en veux-tu, en voilà.

Bon, il veut regarder la télé en mangeant, quel est le problème ?

C'est vrai, il se nourri deux fois plus, avec toutes les pubs de cochonneries qui passent en boucle. De ce fait, il peut manger plusieurs fois par jour à moindre frais.

Non, vraiment les règles, c'est bien, faut en avoir, mais à partir du moment où il est poli, respectueux des autres et de lui-même (oh c'est beau ça !), qu'il est bien dans ses baskets, heu ses Géox, enfin ses pompes, hé bien le reste n'est que philosophie.

Moi qui suis en train d'écrire tout en dégustant un bol de FB 20% (fromage blanc) voir parfois à même le pot, je peux en donner des règles à mes enfants... Bon j'vais retirer ma photo sur le blog et changer de nom, c'est trop la honte.

Chez les autres, tout est carré ou presque, chez nous ça part un peu en vrille. Y'a que dans les reality show, où ils montrent des cas un peu similaires au nôtre. D'ailleurs en passant, le dernier super nany, c'était violent, même mon fils, il en revenait pas d'autant de laxisme. Il a vu pire que lui et nous, c'est pour dire.

Pour conclure sur l'echelle des parents non réglés :

Y'a nous, et les autres (ceux des réality shows)

ps : sur la photo, ça n'est pas mon canapé

ps2 : ça n'est pas mon chat

ps3 : ça n'est pas chez moi

ps4 : c'était pendant les vacances (note ici)

La dame de coeur

Il y a des personnes qui croisent notre chemin et auxquelles on s'attache sans retenue.

Il y a des êtres pour lesquels on a envie de donner et on se laisse aller à recevoir sans rien calculer.

Cela s'appelle l'amitié et l'amour car l'un et l'autre sont liés.

Une personne a décidé de donner son coeur et tout son amour à mon petit pins. Elle l'a souhaité tellement fort sans jamais oser m'en parler.

Elle, qui restait dans l'ombre de la grande amitié/amour que j'éprouve pour sa maman.

Ma petite C., toi qui était peinée que je n'en parle pas, hé bien c'est chose faite et j'avais bien trop de pudeur pour parler en ton nom sur mon blog.

Mais sache que je n'espérais pas mieux pour porter attention et amour à ma petite chiffouille.

Tu es une personne d'exception et exceptionnelle

Je n'en reviens pas !

Je me suis toujours demandée pourquoi je ne voulais qu'un enfant et qu'au plus profond de moi, je rêvais d'en avoir au moins deux, si ce n'est trois.

La peur de ne pas être à la hauteur certainement. D'être débordée et de perdre ma liberté. Lorsque j'écoutais les expèriences des unes et des autres, ça m'épuisait d'avance et j'avais du mal à comprendre leur motivation par rapport à de telles contraintes.

"Oui mais tu verrais, ils sont tellement mignons"

"hum hum, oui c'est certain, ça doit être sympa"

"Forcément, ils se disputent tout le temps, faut crier pour se faire écouter " et blablabla et blablabla

Moi, je ne voyais que le côté négatif de la chose. T'as deux enfants et tu multiplies tout par deux. Plus de sorties, plus de voyages, plus de soirées en tête en tête, plus de vie en gros.

Bon ok, pour le moment c'est beaucoup ça, mais c'est normal et puis en fait, j'en ai plutôt envie.

Hé bien je me suis plantée, en fait j'aime bien les enfants, peut-être moins ceux des autres, encore que, lorsque je vois les copains de mon grand, je les trouve vraiment drôles. A 6, 7 ans, ils sont encore naïfs et pures dans leurs pensées.

Je ne réalise toujours pas qu'ils sont deux aujourd'hui et que ce sont mes fils.

Lorsque ma chiffouille me regarde d'un air, tu es tout pour moi, je craque littéralement et lorsque par dessus cela, il me jette un sourire à la harrison ford. Je parle de cela car j'ai revu la trilogie des aventuriers et j'ai remarqué que lorsqu'il souri, il remonte un côté de sa bouche qui lui donne un air super sexy. Hé bien mon fils sourit comme lui.

Bon bref, lorsqu'il me fait un sourire, je fond et je lui dis des choses dans un aigu qu'il doit prendre pour de la musique. Ca donne un peu cela :

"Hoooo mon bébééééé, tu me fais un sourrrrrirrrrre" et ça dure cinq minutes. J'essaye par tous les moyens de lui en soutirer un autre. Mais en général, à la fin il régurgite d'agacement et me regarde limite méchamment.

Aujourd'hui mon Pin's à un mois et deux semaines et lorsque je vois mon grand se comporter avec autant de tendresse et de protection envers lui, je me demande pourquoi j'ai attendu aussi longtemps.

Je vois bien qu'il existe déjà entre eux, une sorte de complicité. Le petit cherche le grand lorsque ce dernier me parle en entrant dans la pièce.

C'est tout simplement bluffant cette relation qui s'établie entre deux enfants, frères.

Alors Vanessa ? un petit troisième ?

Vous en reprendrez bien un petit ?

Non ça ira, deux enfants, ça va, trois enfants, bonjour les dégats

Un sein sinon rien !

Décidée à arrêter progressivement l'allaitement, j'ai voulu remplacer une tt par un biberon.

J'avais cru comprendre sur un forum qu'il fallait que j'arrête de manger trop de laitages (j'adore cela ça me cale la faim) car ça passait dans mon lait et était mauvais pour mon pin's. J'ai donc décidé d'arrêter l'allaitement car si je ne peux pas manger ce que j'aime, ça me demande trop d'efforts et du coup, je me gave de choses qui me font grossir, cela joue sur mon moral !

Dans le biberon, j'avais pris soin de récolter mon lait à l'aide du "tire-lait", afin que ma chiffouille ne soit pas totalement dupée.

Que nenni, celui-ci a gentiment pris le biberon et moi, pleine d'enthousiasme et de fierté, j'ai passé 15 minutes à l'encourager et le féliciter :

"C'est bien mon amourrr, il est bon le lait de maman, hein"

lui : "han han han" voilà à peu près le bruit que fait un bb lorsqu'il boit avec délectation un biberon

Et puis, il en a eu marre de cette petite plaisanterie et s'est mis à me sniffer comme un fou dans le cou, tel le bruit du cochon (ça donne ça : rrrrrrronn ronnnn roooonnn, bon je sais pas trop en fait). J'adorrrreeeee.... C'est tout doux, c'est tout chaud.

Bref, il me regardait presque suppliant (je jure je me fais pas de film), l'air de dire, bon c'est bon, on a assez joué, il est où le lait, le vrai, le bon, celui que j'aime. T'as pas le droit de me faire ça.

Bref, ni une, ni deux, je me suis mise en position wonder allaitement et là, j'ai vu ma petite chifffouille s'emparer de mon sein dans un élan surnaturel.

Il me regardait, l'air heureux avec une sorte de petit rictus, une façon de me dire, "plus jamais ça hein ?"

Alors, c'est pas gagné, mais je vais tenter malgré tout de l'habituer progressivement à un biberon par jour.

C'est un bb lover. Il a besoin de chaleur, de l'odeur de sa maman.

Pour tout dire, je m'y retrouve bien aussi, car ce que cela m'apporte, je ne l'avais pas ressenti avec mon premier petit garçon que j'avais allaité très peu de temps et sans vraiment de plaisir. Il était d'ailleurs passé au biberon sans problème.

Comme quoi, l'allaitement, ça devrait être innée et pourtant, je trouve cela plein de complexité dans la relation qui s'instaure entre l'enfant et sa maman. Rien n'est jamais vraiment gagné.

L'allaitement a son propre langage et ses codes, contrairement au biberon.

Je ne dénigre pas le biberon, car j'apprécie également cet échange. C'était d'ailleurs mon souhait de passer aux biberons, mais là je viens de me rendre compte que ça n'est pas si simple que ça.

Notre relation a évolué entre mon bb et moi et je me sens moins prête à abandonner brutalement cet échange.

Je vais remanger, ce que j'aime et on verra bien...

Je vais donc continuer dans ma quête de la voie lactée car cette dernière est en train de devenir aujourd'hui, une vraie raison et un réel choix pour tous les deux.